Damien Saulnier (Suzuki) : « Nous repartons avec une machine saine, fiable et robuste »
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Damien Saulnier (Suzuki) : « Nous repartons avec une machine saine, fiable et robuste »

Une marque, une ambition | Damien Saulnier, team manager de Yoshimura SERT Motul, évoque les améliorations apportées par Yoshimura sur la Suzuki GSX-R 1000 #12 à l’approche de la 47e édition des 24 Heures Motos (18-21 avril 2024). Le SERT compte sur sa connaissance approfondie de la machine pour tirer son épingle du jeu et prendre sa revanche sur 2023.

En 2023, nous avons vu vos pilotes chuter et votre équipe être victime de malchance. Elle n’est pas coutumière du fait. Comment expliques-vous cela ?

« Aux 24 Heures Motos, avec la chute de Gregg à l’amorce du premier virage, nous pensions que notre course était terminée après seulement 300 mètres. Malgré ça, l’équipe s’est remobilisée pour reconstruire la moto et nous avons finalement terminé à la septième place. Aux 24 Heures de Spa EWC Motos, nous étions en deuxième position avant de rencontrer un problème de pompe à eau. Nous avions rallié l’arrivée en quatrième position. À Suzuka, nous réalisions une superbe course jusqu’à ce que la pluie fasse son apparition et que Gregg chute, malgré les pneus pluie. En définitive, nous avions terminé la course en 11e position. Puis, au Bol d’Or, tout s’est bien goupillé du début jusqu’à la fin. Nous y avons décroché une victoire salvatrice. Si bien, que pour les 24 Heures Motos et les 24 Heures de Spa EWC Motos, je n’ai pas vraiment d’explication. À Suzuka, plusieurs facteurs, dont certains sur lesquels nous avions une emprise, ont conduit à la chute. Nous aurions dû mieux communiquer avec Gregg. »

Quels enseignements avez-vous tirés de cette malchance rencontrée ?

« Si je prends l’exemple des 8 Heures de Suzuka, nous devons mieux communiquer en amont avec nos pilotes. Après coup, c’est facile à dire, mais lorsqu’on est dans le feu de l’action, c’est difficile de prendre la bonne décision ou de passer la bonne consigne. »

"Nous n’aimons pas perdre et partager le gâteau !"
Damien Saulnier, Yoshimura SERT Motul

Votre moto n’a pas véritablement changé durant l’inter-saison. Cela peut être considéré comme un avantage, car l’équipe la connaît sur le bout des doigts. Alors, avec Yoshimura, comment vous y prenez-vous pour maximiser les performances de la Suzuki ?

« La moto n’a pas évolué, en revanche, elle a progressé. Yoshimura a beaucoup roulé cet hiver sur des circuits japonais. Elle sera encore plus performante pour les 24 Heures Motos et le reste de la saison. Nous repartons avec une machine saine, fiable et robuste. Est-ce pénalisant de ne pas disposer d’une nouvelle moto ? La réponse est oui. Avec un nouveau modèle, nous pourrions bénéficier d’une machine plus puissante ou plus agile. Toutefois, nous connaissons notre GSX-R sur le bout des doigts et c’est un avantage. »

À la lumière des expériences de 2023, comment l’équipe envisage-t-elle les prochaines 24 Heures Motos ?

« Nous avons opéré quelques petits changements au sein du team et nous accueillons un nouveau pilote : Dan Linfoot. Néanmoins, nous repartons dans la même dynamique. Nous voulons forcément être présents aux avant-postes. Nous devrons également penser au championnat, être rapides tout en conservant une marge de sécurité parce que la concurrence sera rude. Nous constatons que les 24 Heures Motos sont devenues une longue course de vitesse. Le rythme est très élevé durant deux tours d’horloge. Certes, il y a un moment où les choses se stabilisent parce qu’une équipe a rencontré des soucis, toutefois, je ne ris jamais de ce type de mésaventure, car cela peut aussi nous arriver. Le mot d’ordre, c’est de rester concentrés et d’être vigilants. »

Pouvez-vous décrire le processus de préparation de la moto durant l’intersaison ?

« Comme je le dis souvent, au Junior Team Le Mans Sud Suzuki nous recevons des motos complètes et nous les préparons conformément à la réglementation Superstock. Pour la machine de Yoshimura SERT Motul, nous recevons du Japon des éléments tels que la boîte à air, la rampe d’injection, les moteurs, le cadre et nous assemblons des pièces de chez Öhlins, Brembo puis des carénages en carbone. Globalement, nous repartons avec les motos de la saison précédente, puis dans la vingtaine du mois de février, nous recevons une grosse partie du matériel précédemment cité. »

Quel programme d’essais avez-vous mis en place pour préparer la 47e édition des 24 Heures Motos ?

« Avant les essais pré-Mans, nous avons participé à quatre journées d’essais en Espagne sur les circuits de Jerez et Valencia. Nous avons également mis deux motos à disposition de Gregg et Etienne afin qu’ils puissent rouler de leur côté. Ça leur a permis de retrouver des sensations et prendre du plaisir avant d’entrer dans le vif du sujet. »

Peut-on dire qu’au sein du SERT, la victoire est une obsession ?

« Nous n’aimons pas perdre et partager le gâteau ! Dans l’équipe, nous dépensons toute notre énergie avec comme but ultime la victoire. C’est quelque chose de maladif. »

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