Dominique Pernet se souvient de sa victoire aux 24 Heures Motos 1982
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Dominique Pernet se souvient de sa victoire aux 24 Heures Motos 1982

Les 3 et 4 avril 1982 restent gravés dans la mémoire de Dominique Pernet, pilote vainqueur des 24 Heures Motos cette année-là. Alors engagé en tant que pilote officiel Suzuki, il se remémore avec émotion les hauts et les bas de cette course.

Avant cette quatrième édition des 24 Heures Motos, Dominique Pernet avait participé à la classique mancelle à plusieurs reprises avec des teams tels que National Motos. Il s’était notamment classé 7e du classement général au guidon d’une Suzuki engagée par une petite équipe basée dans le sud de la France. Mais à l’entame de la saison 1982, Dominique Pernet devient pilote officiel Suzuki en endurance. Le Suzuki Endurance Racing Team a été créé un an plus tôt et l’équipe managée par Dominique Méliand vient d’être nommée responsable du programme endurance de la marque japonaise. Deux motos sont engagées pour les duos Moineau/Richard et Samin/Pernet. Honda et Kawasaki sont également officiellement représentés. La suite, c’est Dominique Pernet qui la raconte : « La course avait été difficile, car lors des premiers relais, nous avions rencontré des problèmes de freins. L’équipe avait résolu le problème et ensuite nous avions fait preuve de fiabilité et de constance. Je me souviens que nous avions bataillé avec la Kawasaki officielle pilotée par Jean-Claude Chemarin et Jacques Cornu qui avait été contrainte à l’abandon au petit matin en raison d’un piston percé. Finalement, nous nous étions imposés avec cinq tours d’avance sur une Honda de l’équipe Japauto. »

"À la fin de la course, nous étions cuits"
Dominique Pernet

Pourtant, à l’issue des essais hivernaux, Dominique Pernet n’aurait pas parié sur sa victoire au Mans. « Lors des premiers essais réalisés en février, les ingénieurs japonais étaient venus avec une moto qui était impossible à piloter. Ils avaient pris bonnes notes de nos retours et au moment d’entamer la semaine de course, son comportement avait complètement changé. Sa tenue de route était exceptionnelle. Je garde un très bon souvenir de cette moto. C’est l’unique course de 24 heures que j’ai remportée. Cette victoire m’a permis de gagner en notoriété ».
L’édition de 1982 marque la dernière d’une victoire d’un duo. Les épreuves de 24 heures exigeaient une plus grande résilience mentale et physique. « La nuit, nous essayions de doubler un relais afin de nous reposer un peu plus par la suite. En outre, il fallait être constamment concentré, car il y avait une grosse différence en termes de vitesse par rapport aux équipes non officielles. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. À la fin de la course, nous étions cuits ».

Proche de Dominique Méliand

La relation étroite entre Dominique Pernet et Dominique Méliand, son team manager, témoigne de l’importance des liens humains aux 24 Heures Motos, où le soutien et la confiance mutuelle sont essentiels. « Dominique Meliand était un team manager très dynamique. J’étais très proche de lui. En 1982, il n’avait pas l’expérience qu’il a maintenant. Il n’était pas très regardant sur l’alimentation des pilotes contrairement à son pendant chez Honda. Avec le temps, il a progressé et évolué, puis il est devenu le meilleur chef d’équipe que la discipline a connu jusqu’à présent ».
Celui qui compte six participations aux 24 Heures Motos observe avec admiration les progrès technologiques et organisationnels qui ont transformé l’endurance. Ces mutations ont rendu la compétition plus excitante que jamais. « Ce qui m’interpelle le plus c’est la partie chronométrage qui a fait énormément de progrès. À mon époque, c’étaient les compagnes qui chronométraient les pilotes avec un chrono. Aujourd’hui, c’est plus simple. J’aurais adoré être pilote d’endurance dans l’époque actuelle. Les pilotes donnent vraiment l’impression de s’amuser au guidon de ces machines modernes », confie l’ancien pilote.

La victoire de Dominique Pernet aux 24 Heures Motos 1982 est non seulement un moment de gloire personnel, mais aussi un témoignage poignant sur l’endurance, le dévouement et l’esprit d’équipe qui caractérise cette discipline.

La Suzuki GS-R 1000 du Suzuki Endurance Racing Team victorieuse des 24 Heures Motos 1982 aux mains de Pierre-Étienne Samin et Dominique Pernet.
La Suzuki GS-R 1000 du Suzuki Endurance Racing Team victorieuse des 24 Heures Motos 1982 aux mains de Pierre-Étienne Samin et Dominique Pernet.

La Suzuki GS-R 1000 SERT de 1982 à la loupe

  • Cadre double berceaux en acier
  • Moteur 4 cylindres en ligne, 4 temps
  • Refroidissement air/huile
  • Puissance : 130 ch à 10 000 tr/min
  • Vitesse maximum : 260 km/h
  • Boîte de vitesse à cinq rapports
  • Transmission secondaire par chaine
  • Fourche hydraulique Kayaba
  • Réservoir de 24 litres
  • Poids à vide : 195 kg
  • Pneumatiques : Michelin

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