24 Heures Moto 2014 – L’équipement du pilote
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24 Heures Moto 2014 – L’équipement du pilote

Vainqueur en 2009, le Fran

 

 

Photo : Michel JAMIN / ACO

 

Si le casque constitue en quelque sorte la « partie émergée », c’est-à-dire la plus visible du pilote en course, il est un élément aussi indispensable que la combinaison, les gants, les bottes et d’autres renforts que l’on ne voit pas forcément, eux aussi symboles de sécurisation passive maximale.

Les renforts intérieurs : « La plaque dorsale est obligatoire en compétition. Elle se porte à l’intérieur de la combinaison. Elle est composée d’un nid d’abeille en métal pour une plus grande résistance, et articulée pour permettre les mouvements du buste. Elle permet d’éviter les chocs sur la colonne vertébrale. La plaque ventrale, elle, est plus récente. Elle n’est pas obligatoire, mais de plus en plus de pilotes la portent aujourd’hui, même si des températures ambiantes très élevées peuvent parfois la rendre inconfortable. Mais elle protège bien les côtes et le buste, notamment lorsqu’on roule sur des bosses avec des motos à gros réservoir et une grosse vanne de ravitaillement. Auparavant, on pouvait avoir de gros bleus sur le sternum. La plaque ventrale est aussi utile en cas de chute, car elle peut éviter les fractures des côtes. »

La combinaison : « Les combinaisons ont beaucoup évolué au fil du temps. Je me rappelle que celles que je portais à mes débuts n’étaient qu’en cuir. Aujourd’hui, elles sont renforcées au niveau de toutes les articulations (épaules, genoux, coudes…) avec métal, titanium et/ou plastique. Auparavant, sur toutes ces parties saillantes, le cuir se déchirait, ce qui provoquait des brûlures jusqu’à l’os, quand on partait en glissade après une chute. Le cuir de kangourou utilisé aujourd’hui dans la majorité des combinaisons étant plus souple que le cuir de vachette, ces renforts en matière solide se sont généralisés, mais ils n’entravent pas la liberté de mouvement. Le bossage de la combinaison dans le prolongement du casque n’a pas seulement un rôle aérodynamique : son épaisseur en fait aussi un élément de sécurité, car il se situe au niveau du cou et de la nuque, des parties du corps très fragiles. Ce bossage a également un avantage dans les pays chauds : on peut y glisser dans la doublure intérieure des poches de boisson (dites « camelback » ou bosse de chameau en français, ndlr) pour pouvoir se désaltérer  en course, avec un système d’alimentation raccordé au casque. »

Les gants : « Les gants ont eux aussi beaucoup évolué, depuis environ sept ans, en quête perpétuelle de confort et de protection, avec des renforts pour toutes les articulations des doigts. Ce qui a vraiment changé, c’est que le gant protège aujourd’hui non seulement la paume des mains, mais aussi le poignet, sans pour autant gêner la prise en main et le ressenti sur le guidon. Ce sont ici des renforts en carbone au cas où on glisserait sur le sol, pour ne pas brûler la peau. »

Les bottes : « Les bottes que je porte offrent un bon compromis, même s’il est aussi question de design. On trouve sur l’extérieur des protections en céramique (dites « sliders » en jargon de pilote, ndlr), qui frottent le bitume et s’usent donc énormément… mais sans protection, on se retrouverait avec les orteils à l’air. Ces sliders peuvent se changer lorsqu’ils sont usés, ce qui empêche ainsi de jeter une paire de bottes. Le compromis doit se trouver entre la protection du pied, qui doit être bien enveloppé, et la flexibilité pour le confort. C’est assez compliqué, mais Puma s’en sort bien avec les bottes que j’utilise. »

Le casque : « Il est ici question de protection, de confort, d’absorption des chocs et de légèreté. On peut jouer sur des détails comme le fait de changer de visière sans avoir à la dévisser, la ventilation que l’on utilise en fonction de la météo. Ceci dit, le casque est aussi un élément aérodynamique pour la recherche d’une meilleure vitesse de pointe en ligne droite, avec le profil de la moto, la forme du casque et la bosse dorsale de la combinaison en cuir, ainsi que la position du corps du pilote. »

Jean-Philippe Doret / ACO

Photo : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, 24 HEURES MOTO, MERCREDI 17 SEPTEMBRE 2014. Revue de détail de l'équipement présenté par Gwen Gabbiani. Les plaques de protections, invisibles sous la combinaison, se trouvent au-dessus des gants : la ventrale à gauche, la dorsale à droite.
 

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