24 Heures Motos 2015 - Visite du Junior Team LMS Suzuki (2e partie)
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24 Heures Motos 2015 - Visite du Junior Team LMS Suzuki (2e partie)

Le Junior Team LMS Suzuki a d


 

 

Nous avons vu la création et les débuts du Junior Team LMS avec Damien Saulnier depuis 1998 dans cette première partie de la visite, place à l’humain et à la finalité de l’existence de cette structure championne du monde d’endurance Superstock : les élèves . Au même titre que les classes plasturgie, gestion, comptabilité, mécanique auto, nous sommes dans une classe du Lycée à part entière dont l’intitulé est compétition moto.


Avec 17 promotions comptant chacune près de dix mécaniciens de compétition depuis sa création, le Lycée Polyvalent Le Mans Sud a, via le Junior Team, disséminé ses lauréats un peu partout en France et au-delà des frontières dans le milieu de la compétition mais pas uniquement..

Pouvez-vous nous dire si vous gardez des contacts avec les élèves et où sont certains d’entre eux ?
Damien Saulnier : J’ai des nouvelles de beaucoup d’élèves, pas de tous mais de beaucoup d’entre eux quand même. Certains sont partis dans des directions opposées, certains on pris des magasins en gérance, d’autres se sont installés comme préparateurs de motos de course. Leur localisation est très large, ça passe par les Etats-unis , l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne ou le Japon pour Arnaud sans oublier le territoire national. Le panel de discipline est très éclectiques : Moto X, Jet-Ski, vitesse, Super-motard, Rallye-raids.


Il n’y a donc pas de voie toute tracée à la sortie de la formation ?

Damien Saulnier : Une fois sortis de chez nous, leur destin leur appartient. C’est à eux de se prendre en main et de faire des choix mais on leur met tous les éléments entre les mains pour réussir. Ils doivent mettre tout en application pendant la formation pour en ressortir le plus polyvalent possible. Depuis les débuts, les choses n’ont pas vraiment changé, la formation a évolué dans le sens où on s’est procuré du matériel récent et en plus grande quantité, par exemple nous avons désormais une semi-remorque mais sinon l’approche et la rigueur demandée sont les mêmes.


L’emploi du temps est-il très différent ?

Damien Saulnier : Contrairement à une classe classique, nous nous mettons le plus dans une situation réelle, celle à laquelle ces garçons seront confrontés dans huit mois sur le marché du travail. Si on adoptait un calendrier scolaire comme on le connaît habituellement, le décalage serait trop important par rapport à l’univers de la course et les stagiaires n’iraient pas vers ce milieu. . Leur niveau ne serait pas adapté tout comme leur rythme. Méthode, état d’esprit sont vraiment spécifiques dans le monde de la compétition. Ce serait comme pour des gens qui travaillent dans le show-bizz , cadreurs ou autre et qui n’ont pas été habitués aux contraintes du métier, ou encore un boulanger qui n’aimerais pas se lever tôt le matin. Ce serait rédhibitoire.

Y-a-t-il beaucoup de demandes ?
Damien Saulnier : La formation post- bac reçoit chaque année 50 à 70 dossiers de demandes d’inscription . Une première sélection nous amène à 30 entretiens. A l’issue de cette phase d’entretien les dix qui formeront l’équipe sont sélectionnés. Nous aimerions pouvoir en accueillir plus mais c’est difficile. Economiquement ce serait problématique il nous faudrait décrocher des moyens supplémentaires. On pourrait faire du MotoX, de l’électrique....mais il faudrait alors un autre bâtiment...Actuellement nous louons celui du Technoparc depuis 2009 car avant nous étions logés dans celui de l’écurie Luc Alphand.Aventures qui abrite désormais Onroak et OAK Racing après avoir été hébergé par la filière lors des premières années.

Comment est organisée l’équipe par rapport au Lycée ?
Damien Saulnier : Je suis prof du Lycée, la semi-remorque appartient au Lycée. Les locaux sont loués à un particulier.. Les élèves ont leur carte de lycéens comme les autres.

Sur quoi est donc basé l’enseignement ?
Damien Saulnier : Nous disposons de jeunes très motivés, ce qui leur manque, c’est la pratique. Essentiellement nous nous concentrons là-dessus. Et c’est ce que recherchent les jeunes, être sur le terrain pas devant un tableau. Donc lorsque nous nous déplaçons, toute l’équipe vient comme lors des premiers essais pneumatiques à Mireval. Généralement je prends un élève avec moi dans le camion et les autres dans le minibus. Nous avons un assistant pour prendre le matériel supplémentaire dans un utilitaire. Les élèves qui ont plus de deux ans de permis conduisent aussi car nous disposons d’une assurance spécifique. Nous sommes en autonomie complète lors des déplacements.

Etes vous seul maître à bord ?
Damien Saulnier : Oui je suis seul, les élèves ont quelques cours au Lycée, (anglais…) mais c’est moi qui gère toute la structure. Je reçois l’aide d’un assistant, Ludovic, qui est là 20 heures par semaine, et qui a une formation en peinture carrosserie, s’il m’arrive de ne pas être à l’atelier, en cas de coup dur, il peut apporter son aide et son expérience aux élèves.

Le décor est planté , lundi nous passerons à la revue des différentes partie des ateliers du Junior Team LMS Suzuki, qui, vous le verrez n’a absolument rien à envier aux grandes écuries de course, qu’elles soient auto ou moto.
 

Propos recueillis par M. LAFFEAS / ACO

Photo : 24 Heures Motos 2014, Circuit Bugatti, Le Mans, France : Gregg Black fête le titre mondial entouré de la 17e promotion du Junior Team LMS Suzuki. Lundi nous vous montrerons les visages des nouvelles recrues de Damien Saulnier.

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