L’an passé, vous avez remporté la catégorie Superstock des 24 Heures Motos au guidon de la Suzuki de l’équipe Motors Events. Quel souvenir en gardez-vous ?

« J’en garde un très bon souvenir car c’était ma première victoire en Superstock mais aussi la première fois en trois participations que je ralliais l’arrivée. C’était fantastique car je n’y croyais pas. J’avais signé avec Motors Events au dernier moment et l’objectif du team était d’abord d’aller au bout. Puis ça faisait longtemps qu’ils n’étaient pas montés sur le podium de la catégorie. Nous avons même terminé avec trois tours d’avance sur l’équipe Moto Ain. La course s’était très bien déroulée du début à la fin puisque nous avions rencontré aucun problème sur la moto. Quand les mécaniciens et les pilotes ne font pas d’erreur, voilà où ça mène. James Westmoreland participait à ses premières 24 Heures Motos et je l’avais beaucoup aidé pour qu’il s’imprègne bien de l’Endurance. »

Qu’est-ce que cette victoire vous a apporté ?

« J’ai beaucoup plus d’expérience désormais. James est un pilote très rapide et ça m’a permis d’élever mon niveau. Pour preuve, lors des qualifications, j’ai battu mon record personnel. Ce que je n’ai jamais réussi au guidon d’une moto de vitesse. Cette victoire m’a également ouvert les portes d’autres équipes car les team manager observent les chronos des pilotes durant la course. »

Vous allez participer à la prochaine édition des 24 Heures Motos au guidon de la Honda #41 de l’équipe RAC41. Que pouvez-vous espérer ?

« La Honda CB R1000 est une nouvelle moto qui n’a jamais participé à une course de 24 heures. Nous espérons qu’elle tiendra la distance cependant nous ne sommes jamais à l’abri d’un problème mécanique. Je sais que cette moto peut être très rapide. Je l’ai récemment essayé et elle est facile à piloter. Ça nous permettra de doubler facilement dans les lignes droite. Le RAC41 est une équipe présente en Endurance depuis longtemps. J’ai deux bons coéquipiers. Je ferai équipe avec Grégory Fastre qui compte plusieurs victoires en Superstock et Wayne Tessel qui est un ancien pilote du Team 33 Coyote Louit Moto. Nous pouvons réaliser un bon résultat. »

En Championnat de France Superbike, vous pilotez une Suzuki GSX-R. Aux 24 Heures Motos vous serez au guidon d’une Honda CB R1000 et vous avez récemment mené des essais avec la Yamaha R1 du Team 18 Sapeurs-Pompiers. Comment faites-vous pour vous adapter à ces machines au caractère différent ?

« En moins d’une semaine, j’ai piloté trois motos différentes. C’est la première fois que ça m’arrive. J’arrive à percevoir le tempérament de chacune d’elle. Je rencontre des difficultés d’adaptation avec la Suzuki. Ce n’est pas une moto si facile que ça à piloter car elle réclame beaucoup de réglages contrairement à la Yamaha. C’est frustrant car je sais que je peux être plus rapide. Piloter la Honda ou la Yamaha en Endurance va me permettre de prouver que j’ai le potentiel pour rouler vite dans cette discipline. »

Pourquoi accordez-vous autant d’importance à l’Endurance ?

« Je participe au Championnat de France Superbike pour garder le rythme malgré ça il est vrai que l’Endurance est ma priorité. J’adore l’esprit d’équipe qui règne dans cette discipline. Tout le monde est dans la course et apporte sa pierre à l’édifice. J’adore rouler de nuit aussi. »

Quelle trajectoire souhaitez-vous suivre dans les années à venir ?

« Je ne regarde pas trop le futur. Mon objectif numéro un c’est de rouler pour une bonne équipe de la catégorie Superstock pour la saison complète afin de pouvoir jouer la gagne. J’aimerais remporter la Coupe du Monde FIM Superstock avant de rejoindre la catégorie Formula EWC (catégorie reine des 24 Heures Motos, ndlr). Je suis admiratif de la carrière de Vincent Philippe qui a remporté dix titres de Champion du Monde d’Endurance. C’est un guerrier et comme lui je pratique beaucoup d’activités sportives en dehors de la moto. J’ai aussi la chance de pouvoir compter sur les conseils de Christian Sarron (ancien pilote de Grand Prix, ndlr). Je peux m’entraîner sur sa piste de karting située à Riom. Cet hiver, j’ai beaucoup travaillé sur l’utilisation du frein arrière pour faire tourner la moto au dernier moment. Cela m’a permis de gagner une seconde. Je pense avoir encore progressé. »

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