24 Heures Motos – La Metiss fait sa révolution technique
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24 Heures Motos – La Metiss fait sa révolution technique

Cette année, l'équipe sarthoise Team Metiss JLC Moto va plus loin dans l'innovation. Si la Metiss #45 est toujours équipée d'un train avant triangulé, elle est désormais dépourvue de cadre. Stéphane Vadé, team manager aux côtés de Pascal Froger, dévoile les détails de ce nouveau défi technique.

Qu'est-ce qui a changé sur la moto depuis l'an passé ?

« C'est une toute nouvelle moto. Nous sommes repartis sur une base moteur plus récente. Nous avons choisi un moteur de Suzuki GSX-R 2017. Ensuite, autour de ce moteur, nous avons décidé de fabriquer une moto sans cadre avec un stystème de moteur porteur. Nous sommes partis d'une feuille blanche. »

Pourquoi avoir décidé de ces changements ?

« C'est un nouveau challenge technique. L'ancien prototype était moins abouti et nous avions le souhait de trancher. Nous avons décidé de faire de nouveaux choix techniques afin de nous donner un maximum de chances en termes de performance. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus facile. »

"C'est la première fois que nous engageons un prototype qui a si peu roulé avant les 24 Heures Motos"
Stéphane Vadé

La préparation de ce nouveau prototype représente combien d'heures de travail ?

« Nous n'avons pas calculé, mais c'est énorme. Les premiers dessins du prototype ont été réalisés au printemps 2017. Au fur et à mesure de l'avancement de l'étude, certaines sections de la moto ont été fabriquées. C'est un projet qui date d'un an. Notre spécificité, c'est que notre structure repose sur le bénévolat. Cela signifie que nous n'avons aucun salarié. Nous avons seulement un partenariat avec trois entreprises d'usinage pur la fabrication des pièces. Ces dernières semaines, de nombreuses journées de travail se sont terminées au-delà de minuit. Les mécaniciens sont clairement fatigués. »

Où en êtes-vous dans le développement de la moto ?

« Nous sommes au tout début. La moto a roulé pour la première fois mardi, il y a une semaine. Depuis les essais libres, notre rythme progresse. En début de semaine, nos chronos étaient de 1'43. Lors des qualifications, nous sommes descendus en 1'41 et notre pilote Emmanuel Cherron a battu son record personnel. C'est le roulage qui va nous faire prendre de l'expérience avec cette moto. C'est la première fois que nous engageons un prototype qui a si peu roulé avant les 24 Heures Motos. La course sera un véritable test grandeur nature. Notre objectif c'est de l'emmener à l'arrivée. C'est un réel exploit de faire rouler une telle machine avec une structure bénévole. »

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Vous avez réalisé le 48e temps des qualifications. Cela vous satisfait-il ?

« Si on regarde la grille des chronos, nous sommes loin. Nous pourrions être frustrés mais, face à la réalité de la genèse de cette moto, ce n'est pas le cas. Nous ne retenons que le positif. Pour corser l'affaire, nous avons deux nouveaux pilotes qui doivent apprendre à rouler avec le système de train avant triangulé et une toute nouvelle moto. Nous multiplions les expériences dans cette histoire. Toutefois, nous avons un trio qui est très impliqué dans le projet. Chacun apporte son expérience. »

Rappelons que la Metiss #45 du Team Metiss JLC Moto sera pilotée par Hervé Cheron, Emmanuel Cheron et Martin Renaudin. Cette machine prototype est engagée en catégorie Experimental des 24 Heures Motos.

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PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, 24 HEURES MOTOS, JEUDI 19 AVRIL 2018, ESSAIS LIBRES. La Metiss #45 du Team Metiss JLC Moto fait sa révolution technique.

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