En course, à l’image des relais, les repas des pilotes des 24 Heures Motos sont fractionnés. Pour éviter qu’ils puisent dans leur réserves, l’apport en nutriments doit être constant. Du côté des plats, ils privilégient ceux à base de sucres car ils passent rapidement dans le sang. « Je me force à manger même si je n’ai pas faim », explique Étienne Masson, pilote de la Ducati Panigale #6 d’ERC Endurance-Ducati. « Je mange un relais sur deux. J’ai aussi pour habitude d’avaler des fruits secs comme des amandes ou des abricots. Le plus important c’est de s’alimenter au moins tous les deux relais. Dans toutes les équipes, les cuistots savent qu’il faut rester attentif durant toute la course car, à chaque retour de pilote, ils sont susceptibles de préparer à manger. »

L’apport en boisson est aussi important. Les pilotes boivent en petite quantité et régulièrement pour ne jamais avoir soif et ne pas se déshydrater. « Je bois un litre d’eau entre chaque relais. L’hydratation, c’est ce qui permet de rester frais durant la course », explique le triple champion du monde d’endurance. Cependant, boire autant ne peut-il pas créer une envie pressante en plein relais ? Étienne Masson répond : « Nous sommes tellement concentrés sur notre pilotage lorsque nous sommes au guidon de notre moto que cela coupe toute envie. En revanche, s’il y a une période de safety-car, notre concentration est moins élevée et on se relâche. Là, on peut avoir envie (rires). »

Enfin, pour rendre les repas plus agréables, les pilotes aiment avoir quelqu’un à côté d'eux avec qui discuter. « Même si on est fatigué et peu bavard, le repas passe beaucoup mieux car, en pleine nuit, seul devant son assiette, on la trouve moins digeste », commente Pierro Lerat Vanstaen, ancien pilote d’endurance qui propose désormais une structure d’accueil aux équipes. 

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