BMW Motorrad World Endurance Team vers une victoire historique ?
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BMW Motorrad World Endurance Team vers une victoire historique ?

Le constructeur allemand se relance à l’assaut de la victoire aux 24 Heures Motos. Cet hiver, la BMW #37 a reçu des améliorations censées solutionner les problèmes de fiabilité rencontrés en 2022. Jamais un constructeur européen ne s’est imposé sur la classique mancelle. Et si la 46e édition était la bonne pour BMW ?

Le BMW Motorrad World Endurance Team aborde 2023 fort d’une victoire la saison passée lors des 24 Heures de Spa. Le prochain objectif du constructeur allemand, c’est remporter les 24 Heures Motos. Pour cette 46e édition, la BMW #37 est de nouveau confiée aux pilotes Markus Reiterberger, Illia Mykhalchyk et Jérémy Guarnoni. « Les 24 Heures Motos, c’est la course la plus prestigieuse du championnat », martèle le pilote français. « Nous savons bien que c’est la plus difficile à remporter. Les équipes officielles y sont toujours rapides. Yoshimura SERT Motul y est souvent intouchable. Avec notre package moto/pneumatiques/pilotes, nous pouvons prétendre à la victoire. Nous avons le rythme, mais notre problème majeur reste le manque de fiabilité sur les courses de 24 heures. En théorie, nous avons progressé dans ce domaine. La course reste le moment de vérité ».

Un nouveau carénage

Si la BMW M1000RR n’a pas fondamentalement changé par rapport 2022, elle bénéficie d’une évolution aérodynamique. Un nouveau carénage a été installé sur la machine afin de modifier son refroidissement. « Nous avions des problèmes de surchauffe qui conduisaient à des casses du moteur. Avec ce nouveau carénage, nous avons perdu 10°C de température moteur. Nous bénéficions aussi d’évolutions pneumatiques à travers de nouvelles références. Ma participation à la manche d’ouverture du Championnat de France Superbike sur le circuit Bugatti a notamment permis de sélectionner les gommes que nous utiliserons pour la course », explique le vainqueur des 24 Heures Motos 2019 avec Kawasaki.

À l’instar des 24 Heures du Mans qui constituent un véritable laboratoire pour les constructeurs automobiles, BMW profite des 24 Heures Motos pour développer des pièces qui seront disponibles sur ses machines de série dans un futur proche. « Depuis l’an passé, contrairement à nos rivaux, nous roulons avec une fourche en carbone comme celle que peuvent utiliser les équipes du Championnat du monde MotoGP. BMW souhaite équiper ses motos de série de ces fourches d’ici 2025 ou 2026. En tant que pilote, développer un tel matériel c’est hyper intéressant. Ça ajoute des enjeux supplémentaires au fait de réaliser la meilleure performance possible ». Alors la BMW #37 serait-elle la machine officielle la plus sophistiquée ? Jérémy Guarnoni tempère : « Elles se valent toutes et sont aussi performantes que celles du Championnat du monde Superbike. Nous profitons du programme de développement électronique de BMW quand le YART-Yamaha ou Yoshimura SERT Motul utilisent celui de fournisseurs. Ça nous permet de résoudre rapidement d’éventuels problèmes ».

"Nous connaissons nos adversaires"
Jérémy Guarnoni, BMW Motorrad World Endurance Team

Pour préparer les prochaines 24 Heures Motos et le FIM EWC 2023, l’équipe managée par Werner Daemen a changé de stratégie en décidant de limiter les essais hivernaux en réalisant un seul test en plus des essais Pré-Mans. « L’an passé, nous avions effectué beaucoup d’essais, car la machine était nouvelle. Cet hiver, BMW a préparé plusieurs moteurs avec des spécifications différentes. Globalement les équipes officielles ont assez peu roulé. La hiérarchie vue en 2022 ne devrait pas changer. Nous connaissons nos adversaires : F.C.C. TSR Honda France et Yoshimura SERT Motul. Ce sont les équipes les plus régulières et elles répondent toujours présentes. C’est à nous de les suivre et de miser sur la régularité », précise Jérémy Guarnoni.

À 30 ans et grâce à l’endurance, Jérémy Guarnoni connaît son corps parfaitement. Avec ses cinq participations au compteur, il sait à quel point les 24 Heures Motos poussent les pilotes dans leur retranchement. « Avec l’expérience, nous savons ce qui est bon pour nous et ce qui ne l’est pas. J’ai appris comment gérer mon sommeil, mon alimentation et identifier ce qui est superflu ». C’est, pour ainsi dire, le chemin qui mène vers le succès.

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