BMW et vous c'est une longue histoire mais pour la première fois, vous aurez la casquette de pilote officiel. Quelles sont vos impressions ?

« Devenir pilote officiel un jour ou l'autre c'est la finalité et la consécration pour tous les pilotes. Être pilote officiel BMW c'est encore mieux pour moi. Je suis content de le faire avec Tecmas car ils m'ont fait confiance. Grâce à eux j'ai bénéficié de conditions de travail que je n'avais jamais eu auparavant. J'ai fait des saisons en Championnat de France Superbike où j'ai tout financé moi-même mais je me suis toujours donné à fond donc je vis un rêve. »

Avoir le statut de pilote officiel sous-entend une grosse préparation physique en amont de la saison. Comment vous êtes-vous préparé cet hiver ?

« En 2013, je me suis cassé le bassin. De ce fait, je me suis remis en question. Depuis, je m'entraîne très dur et j'aime ça. Cette année je n'ai pas changé de programme. Au Bol d'Or, nous avons effectué 18 heures de course à deux et physiquement, j'ai réussi à le faire sans difficultés. Je pense donc que me préparation physique est bonne. Je prends des conseils à droite et à gauche. Je m'ennuie souvent d'une seule chose alors je pratique plusieurs sports comme le vélo de route, le vtt, la course à pied, le motocross, l'escalade ou de l'enduro. Ça permet de ne pas avoir de routine. »

Vous faites équipe avec Kenny Foray, Champion du Monde d'Endurance en 2014 et Lukas Trautmann, étoile montante de l'Endurance. Où vous situez-vous entre ces deux pilotes ?

« Nous savons que sur le principe, je suis le moins rapide des trois. J'ai beaucoup à apprendre de Kenny et Lukas. L'écart que je me suis fixé par rapport à eux est de 1 seconde mais finalement, je suis assez proche de leurs chronos et cela malgré le fait que j'ai peu roulé cet hiver. Avec Kenny nous discutons beaucoup et nous avons la même approche. Il m'a aidé à progresser. Lukas a également beaucoup de talent. Aux essais Pré-Mans, c'était la première fois que nous partagions la moto tous les trois. Je l'ai développé cet hiver et j'attendais leur verdict. Il est très positif alors maintenant nous peaufinons les réglages ».

La BMW S1000 RR a-t-elle encore des secrets pour vous ?

« Dans sa configuration Endurance oui car de part mon travail, je pilote surtout des modèles de série. À son guidon je dois progresser en vitesse pure. Ma principale qualité c'est la régularité. Je suis également bon sous la pluie et je pense que c'est ce qui a pesé dans la balance lorsque l'équipe a choisi ses pilotes. »

Quelle sera votre stratégie durant la course ?

« Notre but c'est de la finir avec un résultat à la clef. Nous voulons aussi prouver à BMW que nous pouvons répondre présents et que nous savons gérer la course. Nous devons d'abord gagner la confiance de nos partenaires et ensuite prendre des risques pour remporter les 24 Heures Motos l'an prochain. Tecmas a eu une très bonne idée en s'associant avec un grand constructeur car on voit que ça marche pour d'autres équipes. Il faut donc faire ça dans la continuité. BMW l'a compris et c'est pour ça qu'ils ont confié leur programme à une équipe française. »

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, 24 HEURES MOTOS, MERCREDI 29 MARS 2017, ESSAIS PRE-MANS. Camille Hedelin au guidon de la BMW n°9 du Tecmas BMW.