Lors des essais Pré-Mans, la Kawasaki #11 de Team Kawasaki Webike Trickstar était très attendue à plusieurs titres. D’abord parce que les Japonais de Trickstar Racing ont repris le flambeau du Team SRC de Gilles Stafler. Puis, parce que l’équipage a été remanié. Des trois pilotes vus au guidon de cette machine en 2022, il n’en reste plus qu’un : Randy De Puniet. L’ancien pilote du Championnat du monde MotoGP fait désormais équipe avec Kazuki Watanabe, auparavant pilote de réserve de Yoshimura SERT Motul, et Christophe Ponsson précédemment vu en Championnat du monde Superbike.
Âgé de 27 ans, ce dernier fera ses débuts en endurance lors des 24 Heures Motos après s’être concentré sur la vitesse durant plusieurs saisons. « J’avais besoin de changement », explique le Lyonnais d’origine. « L’opportunité est arrivée à point nommé, car je suis très ami avec Randy. Piloter d’emblée une machine officielle est une chance. Je vois l’endurance comme une discipline à part du fait qu’il faille partager la moto avec deux autres pilotes et concourir la nuit. Sur le plan personnel, ça me sera bénéfique. Cette discipline peut me permettre de vivre de belles émotions et c’est pour ça que j’ai voulu y aller dès cette saison ».

À l’occasion des deux journées d’essais libres non obligatoires, la Kawasaki #11 a réalisé le 12e chrono, à 1,8 seconde de la Yamaha #7 meilleur temps. Si l’écart est élevé, le Team Kawasaki Webike Trickstar peut néanmoins se satisfaire des 283 tours bouclés. « Nous savons où nous en sommes », commente Christophe Ponsson. « En course, ce n’est jamais la même histoire qu’aux essais Pré-Mans ou lors des essais qualificatifs. Nous serons plus proches de nos adversaires. Il nous reste du travail à effectuer la semaine prochaine afin de rattraper le retard pris durant l’hiver. Puis, quand on se souvient le déroulement de la dernière édition du Bol d’Or en septembre dernier, on se dit que tout est possible ».

Débuter en endurance et aux 24 Heures Motos, ce n’est jamais une mince affaire pour un ancien pilote de vitesse. Il faut être capable de gérer la pression et le stress sur la durée. Christophe Ponsson a notamment pris conseil auprès de Christian Lavieille, Champion du monde d’endurance en 1998 et triple vainqueur du Bol d’Or. « Il m’a conseillé de prendre mon temps, de ne pas commettre d’erreurs idiotes, de faire attention aux dépassements des retardataires et de bien gérer les à-côtés de la course ». S’il est difficile pour le nouveau pilote Kawasaki d’imaginer dans quel état de stress il sera lors du départ ou avant de prendre son premier relais, Christophe Ponsson a déjà identifié une méthode à appliquer : « Je vais me concentrer uniquement sur moi-même en pensant à mes trajectoires et à ce qu’on me demande de faire sur la moto. Si je parviens à appliquer ces principes, ça me permettra de faire abstraction du fait qu’il s’agit de mes premières 24 heures Motos, qui plus est, sur une machine officielle ».

Samedi prochain, lorsque La Marseillaise retentira sur le circuit Bugatti à l’occasion de la cérémonie de départ, Christophe Ponsson aura une pensée pour l’enfant qu’il était quand il a découvert l’endurance, avec son papa, lors d’une précédente édition du Bol d’Or disputée à Magny-Cours. « J’ai également hâte de piloter de nuit et sur piste sèche de préférence (rires). J’espère être aussi rapide de nuit que de jour ». Rendez-vous est pris jeudi prochain entre 20 h 30 et 22 heures pour les essais de nuit. Christophe Ponsson y aura un premier aperçu de ses performances en conditions nocturne.