Damien Saulnier : « C'est un beau et gros challenge qui nous attend »
Retour

Damien Saulnier : « C'est un beau et gros challenge qui nous attend »

Depuis 1998, le Junior Team Le Mans Sud Suzuki forme des élèves-mécaniciens aux exigences de la compétition moto à travers le Championnat du Monde d'Endurance et le Championnat de France Superbike. 20 ans après, Damien Saulnier, professeur-manager, et ses élèves, continuent de relever le défi et préparent activement la 40e édition des 24 Heures Motos.

En combien de temps se divise une saison au Junior Team Le Mans Sud Suzuki ?

« Elle se divise en deux temps. Les élèves débutent la formation après les vacances de la Toussaint. De novembre à février, ils sont à l'atelier pour le remontage des anciennes motos et la préparation des nouvelles. Cette période me permet de voir où ils en sont techniquement puis de déceler les personnalités et les profils qui se détachent. C'est important car cela me permet de constituer les équipes qui seront affectées à tel ou tel pilote dans le cadre du Championnat de France Superbike. Il faut des équipes homogènes et une bonne alchimie entre les élèves mécaniciens et les pilotes.

Le deuxième temps débute en mars par les premiers essais et les premières courses. Leur formation s'achève en novembre, avant les vacances de la Toussaint. »

Comment se déroule la sélection des élèves-mécaniciens ?

« Nous recevons entre 50 et 70 dossiers de candidature. Nous en sélectionnons d'abord 30. Les postulants viennent à l'atelier durant une journée. Nous testons leurs connaissances à travers plusieurs ateliers. Puis la sélection se fait avec les élèves de la promotion précédente. Ces derniers savent que nous attendons des élèves et en profitent pour leur passer des messages forts. Enfin nous en retenons 10. Les élèves mécaniciens ont tous un Baccalauréat professionnel et un Brevet de technicien supérieur. »

"« Le Junior Team ouvre beaucoup de portes et constitue un véritable tremplin pour les élèves. »"
Damien SAULNIER

Que deviennent les élèves mécaniciens lorsqu'ils quittent le Junior Team Le Mans Sud Suzuki ?

« Entre 1 et 3 ne continuent pas dans le monde de la course. Les 7 autres intègrent des équipes ou trouvent un emploi dans une activité en périphérie de la course. Nous avons d'anciens élèves au Suzuki Endurance Racing Team, Team SRC Kawasaki, GMT94 ou même chez Tech3 en MotoGP™. Le Junior Team ouvre beaucoup de portes et constitue un véritable tremplin pour les élèves. »

Chaque saison vous accueillez une nouvelle promotion. N'est-ce pas là, votre plus grande difficulté ?

« Pour que tout le monde soit opérationnel en début de saison, c'est un véritable travail de titan. Nous avons tout à leur apprendre et nous repartons d'une feuille blanche à chaque fois. C'est ce qui est intéressant et passionnant dans mon rôle de professeur-manager. Puis cela ne nous empêche pas de remporter des courses et d'enchaîner les podiums en Championnat de France Superbike ou en Endurance. »

Quel bilan dressez-vous de votre saison 2016 ?

« Côté élèves mécaniciens, je dois reconnaître que nous avons manqué de meneurs et que la mayonnaise a eu du mal à prendre. Du point de vue des résultats, nous terminons 7e de la catégorie Superstock au 24 Heures Motos, 3e aux 12 Heures de Portimao, 5e aux 8 Heures d'Oschersleben puis 7e au Bol d'Or. Nous terminons à la 4e place de la Coupe FIM Superstock alors que notre objectif était de jouer le titre. Ce fut donc une saison compliquée et il subsiste un brin de déception. »

En 2017 vous engagerez la nouvelle Suzuki GSX-R 1000. Comment abordez-vous cette nouvelle saison ?

« C'est un beau et gros challenge qui nous attend. À l'aube de cette nouvelle saison, nous sommes tous très excités et motivés. Nous manquerons de roulage lorsque nous nous présenterons aux 24 Heures Motos et ce ne sera pas évident. Cet hiver nous avons encadré plusieurs baptêmes de piste. J'ai briefé et impliqué les élèves comme s'il s'agissait d'une véritable séance d'essais, cela leur a permis d'emmagasiner quelques notions.

La moto sera proche de l'origine. C'est cet été, lorsque nous aurons reçu toutes les pièces, que nous verrons le véritable potentiel de cette machine et de l'équipe. Je pense que la nouvelle GSX-R est bien née et que nous n'essuierons pas les plâtres en terme de fiabilité. Lorsque Suzuki engage une nouvelle moto celle-ci se montre fiable et performante d'emblée. »

Avez-vous dores et déjà fixé des objectifs sportifs ?

« J'espère bien que nous jouerons devant. La nouvelle GSX-R fait 20 chevaux de plus que l'ancienne, elle doit être performante. Bien préparée, elle doit nous permettre d'assumer notre statut de favori de la catégorie Superstock. J'y crois fort.

Pour les pilotes, nous ferons confiance à Baptiste Guittet, Robin Camus et Cédric Tangre. Baptiste est un pilote fiable, rapide et agréable à vivre. Cela sera sa 7e saison avec nous et j'espère, que dans les saisons à venir, une équipe officielle lui fera confiance. Je suis également content que Cédric soit de retour avec nous. Robin doit encore progresser en vitesse pure. Avec Cédric, son cousin, à ses côtés, cela va le booster. Il a appris de ses erreurs commises la saison passée. »

Partenaires officiels

Partenaire média

Tous les partenaires