Comment qualifieriez-vous votre nouvelle promotion d'élèves mécaniciens ?

« Sympathique, courageuse, elle n'a pas peur du travail et elle a un bon esprit. Malgré ça elle manque encore de bons sens et de logique. Les élèves-mécaniciens doivent également communiquer entre eux. »

Pour vous, multiplier les séances d'essais avant l'épreuve c'est capital ?

« Ça n'a pas de prix. Nous avons déjà participé à deux séances d'essais et d'autres sont programmées. Nous avons mis les œufs, l'huile, la moutarde et nous sommes en train de tout mélanger pour que la mayonnaise prenne. C'est aussi important pour que les pilotes fassent connaissance avec les élèves-mécaniciens. Lors des essais privés sur le circuit Bugatti, nous avons senti qu'une pression supérieure s'était installée. Cela a bien dynamisé l'équipe. Les essais permettent aussi de dégrossir les réglages de la moto sachant que l'an passé nous avions la GSX-R et que cette année nous faisons rouler la GSX-RR, une version évoluée. ».

Vous possédez déjà une saison d'exploitation de cette nouvelle Suzuki. Est-ce un avantage par rapport à la concurrence ?

« Oui et non. C'est un avantage sur la préparation de la moto. En revanche, comme le kit électronique n'est pas encore disponible, nous sommes tous au même niveau. »

Votre moto sera pilotée par Louis Rossi, Hugo Clere et Alex Sarrabayrouse. Quelles sont vos premières impressions sur cet équipage ?

« Ils ne se connaissaient pas vraiment. Ils viennent de championnats différents. Hugo est issu du Championnat de France Supersport, Alex des Coupes de France Promosport et Louis est passé par trois autres équipes avant de nous rejoindre. Maintenant ils s'entendent très bien. Ils communiquent beaucoup entre eux et vont dans la même direction. Je n'avais pas d'appréhension et ça me conforte dans mes choix. Ce sont des pilotes intelligents et ils ont le même physique. Je retrouve la même cohésion qui régnait il y a quelque saisons de cela entre Baptiste Guittet, Etienne Masson et Gregg Black. En ce qui concerne Louis Rossi, il a connu des difficultés en endurance. Je suis content car ça me branche de lui offrir une nouvelle opportunité comme j'ai pu le faire par le passé avec des pilotes comme Guillaume Dietrich, Julien Da Costa ou Anthony Delhalle. »

Avez-vous des craintes sur la fiabilité de la moto ?

« Non. L'an passé nous avions connu des problèmes d'embrayage et d'échappement mais tout ça était lié à l'électronique. Comme nous n'avions pas de pneumatiques aux dimensions d'origine, le système d'antipatinage n'agissait pas comme il le fallait et cela provoquait des usures d'embrayage. Cette année nous aurons la possibilité de régler l'aide à la décélération et cela va complétement changer le fonctionnement de la moto. Nous n'aurons donc plus ces problèmes. D'ailleurs, au Bol d'Or, nous ne les avons pas eu. »

Vous êtes donc serein...

« Je ne suis pas forcément rassuré sur tout mais je suis quand même serein. La fiabilité, lorsque nous aurons reçu le kit éléctronique, je suis persuadé qu'elle sera au rendez-vous parce que les ingénieurs Suzuki et Yoshimura ont un véritable savoir faire. Mécaniquement, nous n'avons jamais rencontré de problèmes avec cette moto. Suzuki a toujours sorti des GSX-R 1000 fiables. »

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, 24 HEURES MOTOS, JEUDI 8 MARS 2018, ESSAIS PRIVES. Damien Saulnier, team manager et professeur du Junior Team Le Mans Sud Suzuki.