Émilien Jaillet, une énergie infaillible
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Émilien Jaillet, une énergie infaillible

Apr

Émilien Jaillet, pilote de la Kawaskai n°21 du Falcon Racing aux-côtés d'Olivier Louault et Didier Esnault lors de la 39e édition des 24 Heures Motos, est ce que l'on appelle un miraculé. En mai 2015 alors qu'il participe à une manche du Championnat de France Superbike sur le circuit du Val-de-Vienne, au Vigeant (Vienne), il est victime d'un grave accident. Il raconte : "Les freins de ma moto ont laché et je me suis encastré dans le mur du premier virage à haute vitesse. J'ai eu une fracture du fémur, des mains et des cotes. Je suis resté en soins intensifs durant 15 jours."

Blessé mais pas meurtri, Émilien Jaillet entame un long processus de rééducation (qui n'est d'ailleurs pas encore terminé) avec l'ambition de remonter sur une moto. "Cet hiver, Nicolas Hourdry, instigateur du projet Falcon Racing m'a contacté et l'idée de revenir à la compétition par les 24 Heures Motos m'a séduit. C'est ce qui m'a donné envie de me battre et m'a permis de garder le moral", se souvient le pilote âgé de 30 ans. Pour Émilien Jaillet, pilote de vitesse, cette participation aux 24 Heures Motos, épreuve phare du Championnat du Monde d'endurance, constitue un véritable challenge. "Je monte toujours sur la moto comme un boxer monte sur un ring. Mais en endurance, il n'y a plus de combat sauf avec soi-même pour tenir des chronos réguliers", analyse le Champion de France European Bikes 2014.

Au terme d'une course rude, la Kawasaki du Falcon Racing se classe 37e du classement général des 24 Heures Motos. "Nous avions un package particulier notamment car nous étions une des rares équipes à rouler avec des pneumatiques Bridgestone. Avec l'équipe nous avons effectué un gros travail de mise au point. Nous avons réussi à obtenir une moto confortable à l'issue du warm-up. En course, les cinq premiers relais sont passés très vite. En revanche, les deux derniers ont été très difficiles. J'étais assez raide et courbaturé. Cette 37e place me satisfait. Ce fut une bonne expérience et une belle aventure avec Falcon Racing. J'aurais participé aux 24 Heures Motos au moins une fois dans ma vie et j'espère les refaire", raconte Émilien Jaillet.

Pour la suite de la saison, Émilien Jaillet souhaite reconstruire une moto et faire son retour en vitesse. "J'ai tout perdu dans l'accident. Hélas je ne vois pas trop le bout et je pense patienter jusqu'en 2017. À moins qu'un sponsor lise cet article et décide de me soutenir. Il me manque 5 000 €", glisse celui qui réside à Palaiseau (Essonne).

Mickaël Choplin/ACO

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, 24 HEURES MOTOS, JEUDI 7 AVRIL 2016, QUALIFICATIONS. Émilien Jaillet, pilote de la Kawasaki n°21 du Falcon Racing participait à sa première course depuis son grave accident survenu en mai 2015 sur le circuit du Val-de-Vienne, au Vigeant (Vienne).

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