Frissons et rebondissements en perspective pour la 46e édition des 24 Heures Motos
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Frissons et rebondissements en perspective pour la 46e édition des 24 Heures Motos

Plus que jamais la 46e édition des 24 Heures Motos s’annonce comme le défi ultime de l’endurance. Depuis plusieurs mois, tous les acteurs se sont préparés à affronter toutes les intrigues possibles. C’est compter sans la course qui leur réserve sûrement un dénouement imprévisible, à l’image des essais qualificatifs.

La répétition générale de la 46e édition des 24 Heures Motos s’est jouée à l’occasion des essais qualificatifs. Disputés dans des conditions météorologiques particulières (pluie, soleil, vent), ils ont permis d’identifier les protagonistes. La Suzuki #12 de Yoshimura SERT Motul, tenante du titre, n’a pas manqué son entrée en scène puisqu’elle s’est adjugé la pole position, grâce, notamment, à un excellent chrono de Gregg Black (1’36’’800). « Nous avons commencé la première séance sous la pluie. La piste a rapidement séché après le drapeau rouge, il fallait oser sortir en pneus slick. J’ai réussi à faire un tour clair au bon moment pour faire la pole position, ça n’était pas facile dans le trafic. Derrière, mes coéquipiers ont assuré ». Son team manager, Damien Saulnier, reconnaît que « C’est toujours un moment de stress car c’est au pilote, qui est le seul à connaître la piste, de décider à quel moment il va rentrer. Le choix des pneus est très délicat, mais les gars ont très bien géré ».

Si, avec cette pole position, Suzuki endosse le costume de favori à sa propre succession, Yamaha, Honda, BMW, Ducati et Kawasaki entendent bien donner la réplique à l’équipe franco-japonaise. Le décor est planté !
Dans le clan du YART-Yamaha, on se satisfait de la deuxième place et on dit s’être « concentré sur la course qui sera certainement très disputée ». Surtout, on espère avoir laissé les problèmes récurrents de départs rencontrés ces deux dernières saisons dans les coulisses. Cet hiver, les ingénieurs du team, de Yamaha Europe et de Yamaha Japon se sont tous penchés sur ce couac technique. « Nous espérons que ce travail va porter ses fruits pour que le moteur réponde à la première sollicitation demain à 15 heures. Nous sommes optimistes, mais on ne sait jamais. Nous verrons à l’heure fatidique. Cela dit, ce n’est pas au départ qu’on remporte les 24 Heures Motos », fait remarquer le pilote tchèque Karel Hanika.

"La nuit va être dure"
Gregg Black, Yoshimura SERT Motul

Du côté de F.C.C. TSR Honda France, on ne boude pas les points que rapporte la troisième position sur la grille de départ. « C’est un bon résultat à prendre », reconnaît Mike Di Meglio. Cependant, en course, on aspire à mieux – et plus précisément à décrocher un troisième succès après ceux glanés en 2018 et 2020. « Le plus dur reste à faire », tempère le champion du monde d’endurance en titre. « Nous voyons que nos adversaires répondent présent. Notre rythme est similaire à celui de la Suzuki, de la Yamaha et même de la BMW. Nous allons enchaîner les relais et analyser la course au fur et à mesure. Je pense qu’elle sera belle ».

Avec BMW Motorrad World Endurance Team, Team Kawasaki Webike Trickstar et ERC Endurance-Ducati en autres vedettes de cette 46e édition, la course leur promet de nombreuses péripéties. « La nuit va être dure avec des températures relativement basses », avertit Gregg Black.

Team Louit April Moto plus confiant que jamais

Ces qualifications piégeuses ont permis de démontrer (s’il le fallait) que la catégorie Superstock regroupe des équipes, certes amateures, mais performantes et formidablement structurées. À l’instar des premiers rôles de la catégorie Formula EWC, elles ont dû faire confiance à leurs pilotes, effectuer les bons choix de pneumatiques et exécuter tout cela dans un temps très court. À ce jeu, la Kawasaki #33 du Team Louit April Moto s’est distinguée en signant la pole position. « Nous avons déjà gagné les 24 Heures Motos. Malheureusement, cela fait plusieurs années que c’est un peu dur pour nous. Cette année, nous avons une moto que nous connaissons vraiment bien, une équipe inchangée depuis plusieurs saisons et des pilotes que je connais depuis longtemps, alors nous sommes plus confiants que jamais », commente Benoît Leveillard, team manager de l’équipe.

 La Kawasaki #33 a devancé une machine qui, à l’issue des essais Pré-Mans a fait figure d’épouvantail tant elle avait dominé ses rivales : la BMW #9 de Tecmas MRP BMW Racing Team. Rappelons que Tecmas s’est rapproché du team belge MRP Motorcycle Racing Parts de Werner Daemen (pierre angulaire du BMW Motorrad World Endurance Team). « Nous voulons gagner et nous sommes là pour ça. Mais c’est notre première course ensemble. Nous avons encore des choses à apprendre. Nous savons qu’il ne faut pas faire d’erreur, c’est encore plus important dans cette catégorie », analyse Kenny Foray qui fait équipe avec Jan Buhn et Loïc Arbel.  

Troisième et première Yamaha, la #36 de 3ART Best Of Bike est en meilleure position qu’en 2022. « Les changements que nous avons effectués cet hiver portent leurs fruits », reconnaît le pilote manceau Martin Renaudin. « Nous avons connu des déboires l’année dernière alors nous avons besoin de finir et d’aller chercher un bon résultat. Nous faisons face à une belle concurrence. J’ai envie de prouver que nous sommes capables de gagner », ajoute-t-il.

Mais les postulants à la victoire dans cette catégorie ne se limitent pas à ces trois meneurs. Le Team 18 Sapeurs-Pompiers CMR Motostore, tenant du titre, entend bien prendre part aux débats. Tout comme National Motos Honda, Chromeburner RAC41 Honda, Honda No Limits, Wòjcik Racing Team STK ou OG Motorsport World Endurance Team. Gageons que tous ces prétendants vont se livrer une bataille sans merci

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En catégorie Experimental, la Metiss #45 a formidablement tiré son épingle du jeu en plaçant sur la 18e place de la grille de départ. Rappelons que cette machine prototype est munie d’un train avant triangulé utilisant un système de freinage à double disque. Pour cette écurie sarthoise, l’enjeu est autant sportif que technologique. Elle veut faire fructifier son énorme travail de développement en terminant la course dans le top 10 du classement général.

Demain, à 15 heures, lorsque Lucas Bravo, starter des 24 Heures Motos, frappera les trois coups, les 54 équipes s’élanceront pour 24 heures de compétition palpitante. Les stratégies décidées par les écuries pourront être remises en cause à tout moment, en fonction des faits de course. Des coups de théâtre sont à prévoir, dénouement 24 heures plus tard.

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