Histoire des Grands Prix Moto sur le Circuit Bugatti
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Histoire des Grands Prix Moto sur le Circuit Bugatti

Apr

Si le premier Grand Prix moto eut lieu en 1969, il faudra attendre 1994 pour que le rythme devienne annuel grâce au partenariat noué avec Claude Michy.

De 1969 à 1990, ce sont neuf Grand Prix qui se déroulèrent au Mans, l’occasion d’admirer le légendaire Giaccomo Agostini sur sa MV Augusta, de savourer une des grandes pages de cette discipline avec le duel Spencer-Gardner en 1985 et la double victoire d’anthologie de « Fast Freddie ». Il serait injuste d’oublier les grands acteurs que furent Barry Sheene et son célèbre numéro 7, Kork Ballington et Randy Mamola ou encore les Américains Lawson et Schwantz, Kenny Roberts et Franco Uncini qui ne tarderont pas à devenir le référent des pilotes pour la sécurité.

La France fût superbement représentée par Christian Sarron, accablé par le sort lorsqu’il chût, alors en tête dans le dernier tour. Les catégories 250 et 350 cm3 permirent l’émergence de champions français comme Jean Auréal en 1969, Patrick Fernandez en 1979, et Bertin en 1979. Une page de cette époque se tournera avec l’organisation de l’improbable Grand Prix du Mans, en septembre 1991, en lieu et place du Grand Prix du Brésil, défaillant. Un tour de force que seule une structure comme l’Automobile Club de l’Ouest pouvait réaliser en l’espace de quelques semaines.
L’ère nouvelle et le rythme annuel des Grands Prix apparaissent en 1994 après une année sans Grand Prix de France. Les débuts se font en fanfare avec le doublé (1994 et 1995) de l’Australien Mike Doohan à qui le Bugatti réussit aussi bien qu’à son compatriote Jack Brabham, victorieux du seul et unique Grand Prix de F1 disputé sur le circuit Bugatti en 1967. Vint alors un interlude de 4 ans où le circuit prend ses quartiers d’été sur le Paul Ricard, puis c’est le retour au Mans. 

Le prodige italien, idole des foules, Valentino Rossi enflammera le tracé sarthois en 2002, 2005, 2008, cédant les lauriers à Sete Gibernau (2003, 2004) avant de passer le relais à Jorge Lorenzo (2009, 2010, 2012). On retiendra les stars de la discipline qui illuminèrent le Bugatti de leur talent : Alex Criville, Luca Cadalora, Alberto Puig, Max Biaggi, le français Olivier Jacque en tête du Gand Prix 1996 avant d’être percuté, et Carlos Checa. En 2002, c’est une révolution technique avec l’arrivée des 4 temps qui perturbera un temps les pelotons, d’où Honda émergera bientôt.
En 2005, on prête des pouvoirs prémonitoires au circuit Bugatti car les vainqueurs des trois catégories du Grand Prix seront titrés en fin d’année. En 2006, Marco Melandri, contre toute attente, s’impose au Mans et en 2007 c’est l’inattendu Chris Vermeulen sur Suzuki cette fois. En 2008, Lorenzo, plâtré, recousu, incapable de tenir debout s’impose à la force d’un mental hors norme. 

De bien beaux champions ont animé les éditions les plus récentes du Grand Prix de France sur le Circuit Bugatti du Mans comme Pedrosa, Stoner, Simoncelli, Dovisiozo, et le français Randy de Puniet. L’arrivée de la catégorie Moto 2 en 2010 permettra l’éclosion de jeunes talents français comme Jules Cluzel puis en Moto 3, c’est le sarthois Louis Rossi qui fera étalage de son talent. Que dire de Marc Marquez, débutant en 2010 en 125, héros déjà de la classe Moto GP dès 2013 et véritable OVNI de la discipline reine.
Le champion du monde porté par tout un peuple est la nouvelle idole du Bugatti qui fête ses cinquante ans cette année.

Hervé Guyomard 

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