Julien Millet (au centre sur la photo) est revenu à la compétition l’année dernière en Championnat de France de France Superbike (FSBK) : « J’ai fait le championnat jusqu’à Pau (ndlr : en août et avant dernière manche du championnat), où je me suis cassé l’épaule. Il était déjà prévu que je participe au Bol d’Or avec Trick Star en tant que pilote de réserve, mais du coup ça ne s’est pas fait. »

Une arrivée dans l’équipe japonaise qui n’est forcément pas due au hasard. Erwan Nigon, seul pilote français de l’équipe en 2016, avait permis cette prise de contact : « Nous nous connaissons bien avec Erwan, il y a tout juste 10 ans nous avons fait ensemble nos premières 24 Heures Motos au Mans. Nous avions d’ailleurs fait tout le championnat ensemble, c’était dans l’équipe Endurance Moto 38. Cet hiver ils m’ont contacté car un de leur pilote japonais qui participe à son championnat national ne pouvait pas faire toutes les courses du mondial d’endurance, du coup ils m’ont proposé de faire toute la saison. »

Une très belle proposition pour le pilote originaire du Doubs. Pas très expressif, il confie tout de même avec un sourire timide : « C’est une super opportunité et une bonne expérience, que ce soit sur le plan sportif ou sur le plan humain. C’est aussi l’occasion de rouler de nouveau avec Erwan, nous nous entendons bien. Il m’avait dit que l’équipe était top et en effet ils sont super sympa tout en étant très sérieux. J’ai participé deux fois au 8 Heures de Suzuka, je connaissais déjà un peu leur mode de vie, ils sont très respectueux et tout ça me convient bien.»

Tout juste 24 heures après la première manche du FSBK sur le circuit Bugatti du Mans, Julien Millet participait aux essais pré-Mans, les tests officiels des 24 Heures Motos : « J’avais roulé tout le week-end sur ma Yamaha/Pirelli et j’ai pris le guidon de la Kawasaki/Dunlop de Trick Star, du coup j’ai découvert la moto. C’est vraiment différent niveau caractère moteur et maniabilité, mais elle est saine et facile, c’est une très bonne moto. Maintenant c’est à moi de m’adapter, mais je ne m’en fais pas, mes chronos sont déjà dans le coup et je sais que je peux encore améliorer. » 

Julien Millet vit à Pontarlier, il est mécanicien et chef d’atelier de la concession familiale Moto Performances et papa d’un petit Malone qui a aujourd’hui 4 ans : « Il a eu de gros problèmes de santé dès ses trois mois. Nous ne savions pas s’il allait pouvoir vivre. J’ai complètement abandonné le sport moto alors que ma saison 2013 était quasiment prête, mais il y avait bien plus important à gérer et je ne pouvais pas penser à autre chose qu’à la santé de mon fils. Jusqu’à ces 3 ans ça a été compliqué mais maintenant il va vraiment bien et est en bonne santé, donc je peux me refaire plaisir à faire de la moto. »

Quant aux objectifs du papa-pilote, ils sont clairs : « Je fais des courses de moto pour me faire plaisir et obtenir les meilleurs résultats possibles. On a tout pour faire une bonne performance aux 24 Heures Motos et après la 3e place de l’équipe au Bol d’Or en septembre dernier, on aimerait pouvoir accrocher un nouveau podium. »

Rendez-vous donc dès la semaine prochaine pour suivre les performances de Julien Millet et de l’équipe Eva Trick Star aux 24 Heures Motos.