Les clés de la victoire aux 24 Heures Motos
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Les clés de la victoire aux 24 Heures Motos

Les 24 Heures Motos constituent un défi mécanique et humain à part entière. Leur statut de course d’endurance moto la plus difficile au monde n’est pas galvaudé. Décrocher la victoire ne réclame pas seulement une grande maîtrise ainsi qu’une stratégie de course sans faille. La victoire se cache dans les détails alors découvrez les clés qui mènent au succès.

Avec 86 400 secondes et plus de 3 500 kilomètres d’effort, les 24 Heures Motos sont l’Everest de la compétition moto. Une course mythique où l’expérience et la vitesse sont indissociables. Cependant, il ne suffit pas de tourner la poignée de gaz à fond pour s’y illustrer. De nombreux paramètres et détails font la différence. Voici ceux que toute équipe doit maîtriser si elle veut avoir une chance de se hisser sur la plus haute marche du prestigieux podium.

Consommer le moins possible

La consommation de carburant (et donc le nombre de tours entre deux ravitaillements), c’est le nerf de la guerre en endurance. Effectuer deux tours de plus que la concurrence sur chaque relais permet d’en économiser un à la fin de la course. Cependant, il faut trouver le bon équilibre entre une consommation moindre et la performance pure. L’équation est donc compliquée pour les préparateurs. Une consommation importante nécessite plus d’arrêts au stand et réclame aux pilotes de prendre plus de risques en piste pour rattraper le temps perdu. À l’inverse, une faible consommation peut entraîner un manque de puissance. Là, le risque c’est de perdre le contact avec ses concurrents. La consommation est donc le tout premier défi à surmonter pour les équipes. On se souvient que, l’an passé, la machine la plus économe en consommation de carburant était la Suzuki #1 de Yoshimura SERT Motul victorieuse. Les machines officielles effectuaient entre 35 et 37 tours par relais.

Opter pour les bons pneumatiques

Dunlop, Bridgestone, Pirelli, Michelin: toutes ces marques s’affrontent aux 24 Heures Motos et utilisent l’épreuve comme un laboratoire afin de développer leurs futurs produits pour la route. Donnée primordiale en endurance, ils doivent faire preuve d’une grande longévité. Des températures de piste élevées en journée aux nuits glaciales, la classique mancelle est un test extrême pour les gommes des différents manufacturiers. Les équipes doivent donc opter pour les bonnes références au bon moment. Pour cela, elles peuvent compter sur l’expertise des techniciens des manufacturiers présents dans chaque stand. Lors des essais pré-Mans, les équipes effectuent des tests pneumatiques poussés afin de valider toutes les références à leur disposition. Autre élément important : la pression des gommes. Celle-ci n’est pas identique suivant les pneus et les conditions de piste. Une pression basse apporte beaucoup d’adhérence au détriment de la consommation et du comportement de la moto.

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Construire un bon équipage de pilotes

Aux 24 Heures Motos, les équipages sont constitués de trois pilotes titulaires et un remplaçant. Ce dernier participe aux essais libres et aux qualifications, mais ses chronos ne sont pas pris en compte dans la composition de la grille de départ. Les chefs d’équipe doivent recruter des pilotes talentueux, car la victoire repose, en partie, sur leurs épaules. Un bon pilote d’endurance est un pilote rapide, qui sait s’adapter à toutes les conditions et fiable. Il doit aussi faire preuve d’un véritable esprit d’équipe notamment lorsqu’il doit doubler un relais pour pallier la faiblesse d’un de ses coéquipiers. Enfin, il doit aussi se montrer vigilant dans le trafic et donc prudent dans le dépassement des retardataires. Un team manager doit prendre en compte tous ces éléments lorsqu’il compose son équipage pour les 24 Heures Motos.

Ne pas perdre dE temps lors des ravitaillements

Les ravitaillements rythment la course des équipes. Ils sont techniques et nécessitent un véritable entraînement afin que les gestes des mécaniciens deviennent instinctifs et efficaces. En quelques secondes ils changent les pneumatiques, font le plein de carburant et, occasionnellement, remplacent les freins. Ces précieuses secondes sont une véritable obsession pour les équipes. En perdre à cause d’une mauvaise coordination ou d’un souci technique est leur pire cauchemar. C’est pour cette raison que les ravitaillements sont confiés à des mécaniciens expérimentés et qui n’ont pas besoin de se parler pour faire les choses. Aux 24 Heures Motos, la machine gagnante passe généralement moins de 20 minutes au total dans la pit lane.

Appliquer une bonne stratégie de course

Avant le départ, chaque équipe définit une stratégie de course. Celle-ci est établie à partir de différents scénarios et après avoir observé la concurrence lors des essais pré-Mans. Cependant, les choses se passent rarement comme prévu. Les faits de course, les conditions climatiques ou l’entrée en piste de la voiture de sécurité peuvent remettre en cause la stratégie de course des teams. Durant la course, ce sont les chefs d’équipe qui prennent les décisions stratégiques. Si bien que, dans ce domaine, l’expérience et l’expertise de la course sont deux qualités nécessaires.

Le chemin vers la victoire aux 24 Heures Motos est donc long, fastidieux et les équipes n’ont pas toutes les cartes en main. Il passe également par le fait de ne pas chuter. Historiquement, les équipes qui « restent sur leurs roues » et qui ne rencontrent pas de problème technique ont des chances d’être sur le podium.

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