Mike Di Meglio (GMT94-Yamaha) : « Il faudra attaquer et répondre présent »
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Mike Di Meglio (GMT94-Yamaha) : « Il faudra attaquer et répondre présent »

Pilote débutant en Endurance la saison passée, Mike Di Meglio aborde les 24 Heures Motos avec plus d'assurance et d'expérience. Le pilote du GMT94-Yamaha revient sur l'émotion liée à sa victoire en 2017 et explique comment il aborde la prochaine édition des 24 Heures Motos (21-22 avril).

C'est votre deuxième participation aux 24 Heures Motos, votre approche de la course sera t-elle différente de celle de l'an passé ?

« Je serai moins stressé parce que l'année dernière, je ne savais pas du tout où j'allais. J'ai essayé de me préparer à fond physiquement cet hiver, j'ai beaucoup roulé avec ma moto d'entraînement. L'an passé, je ne savais pas si j'allais être prêt, si j'allais avoir des douleurs et comment j'allais gérer la nuit. Je me souviens que lors de mes premiers relais nocturnes, j'étais stressé. Aujourd'hui, tout ça ne m'est plus inconnu. Ce qui sera peut-être différent, ce sont les conditions météorologiques car l'an passé, nous n'avons pas eu de conditions précaires. J'ai même eu de très bonnes conditions. »

Quelle a été votre plus grande difficulté lors de la course ?

« Ce qui a été compliqué c'est lorsque mon coéquipier, Niccolò Canepa, est tombé malade durant la nuit. Quand notre team manager, Christophe Guyot, nous a dit que si l'on voulait gagner la course, nous allions devoir la terminer à deux, je me suis dis que ça allait être difficile. J'avais mal partout mais je ne me suis pas posé de question et nous avons poussé jusqu'à la fin pour décrocher la victoire. »

"Il y a plus d'équipes qui peuvent prétendre à la victoire. Ce devrait donc être une course avec plus de bagarre"
Mike Di Meglio

Qu'est-ce qui est le plus exigeant physiquement, une course d'Endurance ou un grand-prix ?

« C'est différent. Une course de MotoGP™, c'est violent. Tant qu'on n'est pas monté sur une moto de cette catégorie, on ne peut pas savoir à quel point c'est violent parce que ce sont des prototypes. L'Endurance, c'est vraiment un effort physique et mental. Tout le monde a mal et c'est le mental qui fait que l'on va plus loin. Lorsqu'on est sur la moto, on est concentré à 200% et on fait son boulot au maximum. »

L'émotion liée à une victoire aux 24 Heures Motos est-elle comparable à celle d'une victoire en grand-prix ?

« C'est différent parce qu'une course de vitesse ça reste une course que l'on fait pour soi-même alors que l'Endurance c'est vraiment du partage. On va également au bout de soi-même. Avec ses coéquipiers et l'équipe, on s'encourage. Ce sont des sacrifices communs et arriver au bout d'une telle course qui plus est avec la victoire, c'est juste magnifique. »

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Votre victoire au Bol d'Or en septembre dernier vous place comme les favoris pour les 24 Heures Motos ?

« Elle nous oblige à prendre moins de risques. Toutefois, il faudra attaquer et repondre présent. Les premiers essais hivernaux ont montré que l'équipe YART-Yamaha est un ton au-dessus. Il faudra voir comment leurs pneumatiques Bridgestone se comportent durant la nuit. Ce que nous avons remarqué lors du Bol d'Or, c'est qu'il y a plus d'équipes qui peuvent prétendre à la victoire. Ce devrait donc être une course avec plus de bagarre et ça ne peut être que bénéfique pour les pilotes et les spectateurs. Il faudra regarder au petit matin où nous sommes situés et la stratégie qu'il faudra adapter. Ce qui est sûr c'est que notre objectif c'est de gagner la course et que tout le monde va donner son maximum. »

L'an passé, vous aviez à cœur de prouver que vous aviez votre place en Endurance ?

« J'avais d'abord envie de me prouver à moi-même que j'y avais ma place parce que je ne savais pas si j'allais y arriver. Quand on est un pilote de vitesse, l'Endurance c'est une toute autre discipline. Beaucoup de pilotes de vitesse ou issus d'autres catégorie se sont cassés les dents aux 24 Heures Motos. J'avais vraiment envie de faire une belle reconversion dans ce championnat. Je me suis efforcé d'avoir une approche la plus humble possible, apprendre de mes coéquipiers et de mon équipe. Ça a marché. Maintenant, mon objectif c'est de perdurer et de continuer à l'image de ce que font David Checa ou Vincent Philippe. »

Votre programme en Championnat du Monde Supersport va t-il vous aider pour les 24 Heures Motos ?

« Contrairement à l'Endurance, ça permet d'attaquer avec moins de stress. Aux 24 Heures Motos par exemple, une chute fait perdre beaucoup de temps. C'est un petit plus qui va me permettre d'être plus serein au guidon de la moto d'Endurance. »

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, 24 HEURES MOTOS, DIMANCHE 16 AVRIL 2017, COURSE. Mike Di Meglio au guidon de la Yamaha R1 #94 du GMT94-Yamaha, vainqueur en 2017.

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