24h Motos
Le monde de la moto a son propre langage et des codes bien à lui. Nous vous proposons un petit glossaire qui vous permettra d'y voir plus clair, de mieux comprendre et d'engager la conversation avec les pilotes si vous les croisez.
Prendre la corde c'est prendre un virage intérieur très serré en perdant le moins de temps possible au freinage. Il s'agit donc pour le pilote, pour éviter la chute ou une sortie de piste, de choisir une trajectoire serrée, sans freiner trop fort, ni trop tôt, tout en assurant son équilibre sur la machine et de ré-accélérer le plus rapidement possible en sortie de virage.
Lors du départ, les pilotes sont alignés sur le côté gauche de la piste et, dès le baisser du drapeau, courent vers leurs machines, stationnées en épi, les enfourchent et les démarrent puis s'élancent sur la piste. Cette procédure connue sous le nom de "départ type Le Mans" est spectaculaire.
Cette catégorie regroupe les motos dont le moteur, le cadre principal ou les suspensions sont complétement différents de la conception du modèle original. Equipées de phares à lumière jaune, d'un poids minimum de 165 kg, ces machines peuvent comporter des moteurs 4 cylindres d'une puissance de 600 à 1000 cm3 ou 3 cylindres d'une puissance 750 à 1200 cm3.
Les machines de la catégorie Experimental apparaissent au classement général de l’épreuve mais hors classement au Championnat du Monde d’Endurance. Elles ne sont admises au départ qu’après délibération du Comité de sélection, qui retient la machine pour son intérêt technique et innovant. Cette catégorie peut accueillir des machines électriques.
Il s’agit de la catégorie reine des 24 Heures Motos. Equipées de phares à lumière blanche, d'un poids minimum de 175 kg, ces machines peuvent comporter des moteurs 3 et 4 cylindres d'une puissance maximum de 1000 cm3 ou 2 cylindres d'une puissance maximum de 1200 cm3. L’apparence générale des machines doit rester conforme au modèle homologué. En restant dans le même type que l’origine, il est possible de remplacer la fourche, l’amortisseur, le bras oscillant, les freins, les radiateurs et l’échappement. Une certaine liberté est accordée pour accroître le niveau de performance du moteur. Ces motos sont équipées d’un système de changement rapide des roues.
Sur le circuit, chaque virage est balisé avec des panneaux indiquant sa localisation 300, 200 et 100 mètres avant. Ainsi, freiner après le panneau « trop tard » est le fait pour un pilote de freiner au delà des 100 mètres et, entraîné par une vitesse trop élevée, de sortir de la piste.
Lorsque la moto décroche puis ré-accroche le bitume; elle agit alors comme une catapulte avec le pilote et l'envoie dans les airs. Ce dernier retombe durement sur le sol. Grâce à l'électronique présente sur les machines des 24 Heures Motos, ce type de chute est devenu rare mais c'est toujours spectaculaire et douloureux pour le pilote lorsque cela arrive.
Ce mot provient du sport hippique et désigne l'espace situé derrière les stands et servant de zone de travail et de stockage pour les équipes.
Dans cette situation, le pilote perd le contrôle de l'avant de sa machine en raison d'une vitesse trop importante, ce qui entraîne une chute.
Cela consiste à prendre le meilleur départ et à passer le premier virage en tête. Sur une course comme les 24 Heures Motos, c'est aussi l'occasion de se montrer et de mettre en avant son équipe. Néanmoins, sur une épreuve d'Endurance, cela ne revêt pas une importance capitale puisque les courses sont très longues et que, en 24 heures, tout peut arriver (problème mécanique, chute, safety car...) rebattant ainsi les cartes inopinément.
Les séances d'essais qualificatifs sont nommées par la couleur des brassards que portent les pilotes qui y participent. On parle ainsi des qualifications des pilotes aux brassards bleus, blancs, rouges, ou verts pour les remplaçants. Il y a deux séances qualificatives par couleur et donc par pilote. A l'issue de la première « qualif », la moyenne des meilleurs temps réalisés par les trois concurrents établit un premier classement.
Il s'agit d'un boîtier électronique destiné à faciliter le pilotage de la machine qui se substitue à l'embrayage et permet au pilote de passer les vitesses sans avoir à actionner ce dernier, et de gagner du temps.
Ces motos sont très proches de l’origine, donc du modèle de série. Equipées de phares à lumière jaune, d'un poids minimum de 168 kg, ces machines peuvent comporter des moteurs 3 et 4 cylindres d'une puissance maximum de 1000 cm3 ou 2 cylindres d'une puissance maximum de 1200 cm3. Les modifications sont limitées, notamment au niveau de la cartographie des boîtiers électroniques d’injection. Le moteur doit rester dans sa configuration d’origine. Le renforcement de l’embrayage, le changement du filtre à air et du silencieux d’échappement, des parties internes de la fourche, de l’amortisseur arrière, du pignon de sortie de boîte et de la couronne de roue arrière sont autorisés, ainsi que le montage d’un amortisseur de direction et d’un dispositif de remplissage rapide du réservoir lors du ravitaillement. Le démontage des roues reste d’origine et demande donc bonnes stratégies et coordination lors des ravitaillements.
PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, 24 HEURES MOTOS, JEUDI 18 AVRIL 2019, ESSAIS LIBRES. Les motos s'élancent pour des essais libres.
