Quand les 24 Heures Motos ne font pas de cadeaux aux pilotes
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Quand les 24 Heures Motos ne font pas de cadeaux aux pilotes

Si la période de Noël est propice aux cadeaux, les 24 Heures Motos n'en font pas aux pilotes et aux équipes engagées dans cette épreuve. Elle peut même s'avérer cruelle. Vincent Philippe (Suzuki Endurance Racing Team) et Kenny Foray (BMW) peuvent l'affirmer et témoignent de mésaventures connues lors des 24 Heures Motos.

Les 24 Heures Motos sont l'Everest de la compétition moto. Une course de légende qui peut se révéler impitoyable voir même cruelle. Les pilotes et les équipes le savent bien et ils sont prévenus. Cette course ne pardonne aucun travers et il n'y a pas de place pour la moindre faille. Parfois, le sort semble même s'acharner sur les pilotes.

Vincent Philippe, pilote du Suzuki Endurance Racing Team et triple vainqueur des 24 Heures Motos le sait bien. Il raconte : « En 2008, alors que nous étions en tête de la course, un pilote a accroché mon coéquipier Julien Da Costa en essayant d'éviter un lapin. Nous avons perdu la course de cette manière. Une autre fois, suite à une chute, des cailloux ont empêché le bon fonctionnement du radiateur et créé une surchauffe du moteur. Heureusement les mécaniciens ont pu changer le joint de culasse et d'autres pièces. Nous avons repris la course et empoché de précieux points qui nous ont permis de devenir, une nouvelle fois, Champion du Monde d'Endurance. Nous aurions pu perdre le titre à cause de cailloux. Quand j'y repense, c'est totalement fou. »

Après 9 participations ponctuées de 2 podiums, Kenny Foray court toujours après sa première victoire aux 24 Heures Motos. Cette année, il s'en est rapproché mais le sort en a décidé autrement lorsque peu avant minuit, la BMW n°13 dût se retirer sur un problème technique alors qu'elle était à la lutte pour la victoire avec la Kawasaki n°11. S'en est suivie l'une des images les plus insolites de la 39e édition lorsque Kenny Foray ramène la roue arrière de sa moto au stand. « Je venais de prendre mon relais. Dans mon deuxième tour, j'ai senti une vibration puis j'ai chuté en entrant dans le chemin aux bœufs. Lorsque j'ai relevé la moto et voulu repartir, j'ai vu que l'axe était desserré et que la roue n'était plus dans l'axe. J'ai voulu pousser la moto pour la ramener au stand mais la roue est sortie et je n'ai pas réussi à la remettre. Lorsqu'un problème technique comme celui-ci surgit, tu sais pertinemment que l'objectif de victoire en prend un coup. Je suis passé par toutes les émotions comme la colère ou la déception car j'ai un moment cru que j'avais fait une erreur. Une demi-heure après nous étions contraints à l'abandon car il y avait trop de dégâts. C'est un fait de course, il faut l'accepter et c'est du passé maintenant », explique Kenny Foray.

Lorsque ce type de mésaventure arrive et que le sort semble s'acharner, il est toujours difficile pour les pilotes et les équipes de l'accepter. Pourtant il faut se relever et repartir au combat l'année suivante pour tenter de conjurer le mauvais sort.

Mickaël Choplin/ACO

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, 24 HEURES MOTOS, SAMEDI 9 AVRIL 2016, COURSE. L'une des images les plus insolites de la 39e édition des 24 Heures Motos lorsque Kenny Foray ramène la roue arrière de sa moto à son stand.

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