Yannick Lucot (Yamaha Viltaïs Experiences) : « Je ne crois pas au fatalisme »
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Yannick Lucot (Yamaha Viltaïs Experiences) : « Je ne crois pas au fatalisme »

Souvent favoris mais jamais vainqueur en catégorie Superstock, l'équipe Yamaha Viltaïs Exeprience aborde la 41e édition des 24 Heures Motos avec ferveur. Malgré des nouveaux pneumatiques et l'intégration d'un nouveau pilote, Yannick Lucot, team manager, se montre confiant et croit en son équipe.

Votre équipe était pressentie pour monter en catégorie Formula EWC et finalement elle restera en Superstock. Pourquoi ?

« Pour des raisons toutes simples. Pour faire le pas en Formula EWC, il fallait que l'on puisse conserver les pneumatiques Michelin. Hors, ils ont fait le choix de s'engager pleinement en vitesse via les championnats nationaux. Ensuite, il faut un certain budget pour le faire dans de bonnes conditions. Nous n'avons pas pu aller au bout de nos ambitions. Toutefois, ce n'est pas grave car un beau challenge nous attend en catégorie Superstock. Nous avons été titrés l'an passé grâce à notre régularité. Nous n'avons pas encore remporté de course dans le cadre du championnat. Lors des 8 Heures du SlovakiaRing, par exemple, nous avons préféré jouer le championnat plutôt que la victoire. Nous l'avons cédé à la BMW #48 mais pour 2018, nous n'avons plus l'intention de la laisser à nos concurrents. »

L'an passé, vous vous êtes classés troisième en catégorie Superstock lors des 24 Heures Motos. La victoire n'est plus très loin ?

« Nous avions réalisé la pole position et mené toute la course mais, comme par le passé, un petit grain de sable est venu enrayer tous nos efforts. Nous devons supprimer ce petit grain de sable. Je ne crois pas au fatalisme ni en la malchance. Je crois en capacité de chacun à trouver des solutions. Nous allons être suffisament pugnaces pour aller chercher la victoire aux 24 Heures Motos mais aussi sur les autres courses du championnat car nous voulons conserver notre titre. »

"Nous repartons de moins zéro car nos concurrents ont inscrit des points au Bol d'Or. Nous allons faire notre bout de chemin"
Yannick Lucot

Pour la prochaine édition des 24 Heures Motos, votre Yamaha R1 sera confiée aux pilotes Axel Maurin, Florian Alt, Vincent Lonbois et Johan Nigon. Vous faites, une nouvelle fois, le pari de la jeunesse ?

« On ne peut pas complétement dire ça car même si Florian est jeune, l'an passé, il a montré de quoi il était capable. Pour Johan c'est un retour puisqu'il a déjà fait partie de l'équipe en 2014. Axel est un pilote d'expérience et il a beaucoup progressé l'an passé. Il apporte une stabilité dans l'équipe. Vincent n'est pas assez connu. C'est un pilote rapide et il a failli aller en Moto2 avec l'équipe Marc VDS. C'est un pilote d'avenir et un vrai pari que nous assumons. Nous avons un équipage équilibré et c'est ce que nous voulions car nous allons avoir de la concurrence. »

Lors de la première manche du championnat, au Bol d'Or, vous avez été contraints à l'abandon. Est-ce à dire que vous allez tout tenter aux 24 Heures Motos ?

« Nous allons tout tenter à chaque course. Nous savons que si nous voulons conserver notre titre, il va falloir gagner des courses. L'an passé, lorsque nous sommes arrivés en Slovaquie, nous avions 12 points de retard sur l'équipe Moto Ain. Donc tout est possible. Nous allons travailler durement et nous allons tout faire pour conserver notre titre. Nous ne voulons pas le lâcher. »

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Vous aurez trois défis à relever aux 24 Heures Motos : adapter votre moto aux pneumatiques Dunlop, intégrer Vincent Lonbois dans votre équipe et viser la victoire en Superstock...

« Ça fait beaucoup mais nous aimons bien avoir plusieurs défis à relever. Nous allons travailler en amont et nous avons trois journées d'essais de programmées à Barcelone. Vincent participera à la manche d'ouverture du Championnat de France sur le circuit Bugatti afin qu'il puisse s'adapter. En ce qui concerne les pneumatiques, la concurrence a un peu d'avance sur nous mais nous sommes habitués à retravailler et à franchir de nouvelles étapes. Les jeunes qui viennent en formation chez nous changent tous les ans, comme au Junior Team Le Mans Sud Suzuki. C'est pourquoi nous organisons des séances de team building. »

Vous êtes Champion du Monde en titre en catégorie Superstock. C'est un nouveau statut à assumer, est-ce que cela change beaucoup de choses ?

« Non ça ne change rien et il ne faut surtout pas que l'on se dise ça. Nous repartons de moins zéro car nos concurrents ont inscrit des points au Bol d'Or. Nous allons faire notre bout de chemin, prendre les essais et les tours les uns après les autres. »

PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT BUGATTI, 24 HEURES MOTOS, JEUDI 13 AVRIL 2017, QUALIFICATIONS. L'équipe Yamaha Viltaïs Experiences propose un défi sportif international aux jeunes en course d'insertion sociale et possède des ambitions éducatives et citoyennes.

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