Les ailerons font leur apparition sur les machines des 24 Heures Motos
Retour

Les ailerons font leur apparition sur les machines des 24 Heures Motos

Pour cette 44e édition des 24 Heures Motos (12-13 juin 2021), des ailerons ont été introduits sur plusieurs machines. L’endurance n’échappe pas à ces outils en provenance du Championnat du Monde MotoGP. Qu’apportent ces appendices aérodynamiques ? Quel est le ressenti des pilotes ? Eléments de réponse.

Ça n’aura pas échappé au regard des plus avertis. La BMW M1000R #37 de BMW World Endurance Team, la Ducati Panigale #6 d’ERC Endurance-Ducati ainsi que la Honda CB R1000 #5 de F.C.C. TSR Honda France sont équipées d’ailerons. Ces appendices aérodynamiques inspirés des machines engagées en Championnat du Monde MotoGP, où chaque millième de seconde compte, sont désormais présents sur les motos de série et par conséquent sur celles des 24 Heures Motos. Sont-ils véritablement bénéfiques en endurance, discipline dans laquelle la fiabilité et la régularité sont les clefs de la réussite ? « Nous roulons sur des circuits très rapides et sur lesquels les pilotes atteignent plus de 300 km/h. Les ailerons apportent un véritable appui aérodynamique. C’est quelque chose que nous avons mesuré lors du développement de la moto », explique Sébastien Pernel, responsable marketing, événement et compétition de Honda France.

Aux dires des équipes utilisant ces ailerons, le bénéfice chronométrique entre une machine équipée d’aileron et une autre dépourvue se chiffre à une demi-seconde. « C’est vraiment avantageux notamment sur le maintien de la moto en entrée de virage. Les ailerons permettent de plaquer la moto », ajoute Sébastien Pernel.
Et les pilotes, que pensent-ils de ce nouvel outil ? « Ils sont enchantés », répond Steven Casaer, directeur technique de BMW World Endurance Team. « Ces appendices aérodynamiques développés par BMW pour la moto de production sont une véritable aide ». Etienne Masson, pilote de la Ducati Panigale #6 et ancien du Suzuki Endurance Racing Team confirme que « la Ducati se cabre moins que la Suzuki qui n’est pas équipée d’ailerons » et estime que « ça sera peut-être difficile de s’en passer à l’avenir ». De son côté, Robin Mulhauser, pilote de la Yamaha R1 #96 de Moto Ain (une machine qui n’est pas équipée d’ailerons, ndlr) précise : « sur un circuit stop and go comme le Bugatti, la moto veut toujours se cabrer lors des phases d’accélération. En endurance, le pilote ne doit pas trop se fatiguer en luttant contre la puissance de sa monture mais il doit tout de même disposer d’une certaine puissance. Il faut donc trouver un compromis et les ailerons peuvent en être un. Il faudra bien limiter le développement de cet outil du point de vue réglementaire afin que cela ne se transforme pas en course à l’armement à l’image de ce qui se passe en MotoGP. Il faudra également s’assurer que ces pièces ne se détachent pas en ligne droite ou en cas de chute ».

Par le passé, le développement aérodynamique d’une moto avait pour seul objectif de réduire la traînée afin d’augmenter la vitesse de pointe. Aujourd’hui, la génération d’appui aérodynamique constitue une nouvelle évolution et ouvre de nouvelles portes aux équipes des 24 Heures Motos.

>> Retrouvez notre guide pratique des 24 Heures Motos pour suivre la course à distance et de façon ludique <<

Partenaires officiels

Partenaire média

Tous les partenaires